From 00f66b112c6c5d72b4de905b8d1db2258a6329ae Mon Sep 17 00:00:00 2001
From: Ludovic Moncla <moncla.ludovic@gmail.com>
Date: Mon, 20 Feb 2023 22:11:01 +0100
Subject: [PATCH] Update README.md

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 Gilles Bertrand (Université Grenoble-Alpes)
 
-Résumé à venir...
+Des savoirs sur les peuples et les gouvernements ainsi que sur les territoires et leurs frontières sont élaborés entre XVIe et XVIIIe siècle par les cosmographies, les entrées d’encyclopédies et les descriptions de guides et itinéraires. Mais un écart se creuse entre ces instruments présents dans les bibliothèques et parfois dotés de cartes et ce que les relations des voyageurs membres des élites révèlent de leurs pratiques effectives : d’un côté persiste un rituel du voyage centré sur les espaces familiers du Grand Tour (Italie, France, Allemagne, Autriche, Suisse, Provinces-Unies, Angleterre) et de l’autre côté, sous l’effet des découvertes extra-européennes et des pratiques diplomatiques, savantes ou marchandes, les tropismes européens en Europe évoluent. La bibliothèque de Voltaire ou le voyage de Diderot en Russie témoignent de tels changements. On se demandera donc dans quelle mesure, surtout au XVIIIe siècle, les élites européennes ont accordé une place croissante à d’autres destinations, le plus souvent simplement imaginées, que celles « classiques » du Grand Tour, se laissant conduire au moins en esprit vers la Scandinavie, la Pologne, la Russie ou le Sud-Est de l’Europe (Balkans, Grèce, Levant).
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